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La 1ère édition de la Conférence de Haut Niveau sur le Financement de la Santé s’est structurée autour de quatre grandes séquences : une cérémonie d’ouverture, des communications inaugurales, un panel de haut niveau réunissant des parlementaires, des membres du gouvernement, des représentants de la société civile, des experts et des partenaires techniques et financiers, ainsi qu’une série de communications scientifiques et de panels thématiques suivis de débats interactifs. Elle a connu 237 participants venus du Bénin, d’autres pays africains et d’Europe, incluant des représentants d’organisations internationales: (i)-l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), (ii)-l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), (iii)- la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), (iv)-Population Services International/Association Béninoise pour le Markéting Social et la Communication (PSI/ABMS), (v)- Speak Up Africa et (vi)- la Fédération Ouest Africaine du Secteur Privé de la Santé (FOASPS).
Deux communications ont posé les bases des échanges : l’une sur les mécanismes de financement en vigueur dans l’espace CEDEAO, l’autre sur le rôle du secteur privé dans l’atteinte de la couverture sanitaire universelle.
Un panel de haut niveau a porté sur : le renforcement de l’engagement politique, avec des recommandations pour améliorer les ressources internes et repenser la fiscalité au bénéfice de la santé ; l’exploration de solutions innovantes, telles que les taxes santé appliquées aux produits nocifs, dont les recettes devraient être spécifiquement réaffectées au financement du système de santé.
Une communication scientifique a souligné l’intérêt de la médecine de groupe, présentée comme un modèle organisationnel capable d’améliorer à la fois la qualité, l’efficacité et l’accessibilité des soins.
Toutefois, plusieurs défis ont été relevés. Les panels thématiques se sont penchés sur divers dysfonctionnements du système de santé : le gaspillage de ressources pouvant atteindre 40 %, la lourde charge financière supportée par les ménages et la faible structuration des partenariats public-privé. Le secteur privé, malgré son importance stratégique, reste confronté à des inégalités d’accès, un modèle économique fragile et un fort turn-over du personnel. Enfin, les discussions dédiées à la lutte contre le paludisme, à l’assurance maladie obligatoire et au rôle des compagnies d’assurance santé dans une logique de responsabilité sociétale ont renforcé l’appel à plus de coordination, de digitalisation des processus et de politiques fiscales incitatives. L’ensemble des recommandations issues des deux jours de travaux, a été consigné dans une déclaration finale, en faveur d’un système de santé plus durable, équitable et performant.

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